Paris–Marcigny : l’écriture des pas , une traversée performative de 350 km en 13 jours, portée par Ridha Dhib, artiste-marcheur.
Chaque pas y devient un mot, chaque fragment une trace. Le corps en mouvement écrit un poème spatial entre mémoire, territoire et matière.
Au fil de la marche, un bâton se transmute en totem mouvant, chargé de poussières, d’artefacts abandonnés, et de silences collectés. Chaque jour, une carte postale augmentée, orientée vers La Vitrine, est envoyée comme trace poétique du chemin parcouru.
Dans l’espace de La Vitrine, 19 totems issus de 6 270 km parcourus sont exposés. Le 20e, façonné en direct, incarne l’aboutissement de ce cycle de transmutation.
Je ne marche pas pour aller quelque part. Je marche pour que quelque chose s’écrive. Mon corps est un pinceau, mon bâton un sismographe.
À propos de Ridha Dhib
Ridha Dhib est un artiste-marcheur, né en 1966 à Sousse (Tunisie), vivant à Paris. Son œuvre se déploie entre marche, trace, mémoire et hybridation technologique. Formé aux Beaux-Arts de Toulon, il explore depuis plus de vingt ans la marche comme un acte de création total.
Son travail engage le corps comme outil d’écriture, le territoire comme page à arpenter, et l’espace comme archive vivante. Chaque performance est une cartographie intime et « géopoétique » du monde.
Parmi ses projets marquants : Bambou totémique parisien, performance marchée in situ ; Ex-Tracés (2022), marche-performance de 5200 km sur la route des Balkans ; Rosace en confinement (2020), réalisée pendant le premier confinement ; Hor-I-zons (2019), marche Paris–Sousse de 3400 km ; et le chemin de Compostelle (2014).
Ridha Dhib articule dans son travail tangible et numérique, poésie et données, mémoire personnelle et géopolitique du déplacement.